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White Mask | Anoush Abrar

  • Forum Genève, Salle Akashi, 2e étage 11 Rue de Lausanne Genève, GE, 1201 Switzerland (carte)

Mon travail photographique a souvent convergé vers des sujets à accès limité.

En effet mes précédents projets ont porté sur des séries comme la riche communauté iranienne juive à Los Angeles, les jeunes filles en Californie qui veulent devenir actrices et utilisent l’érotisme afin de subvenir à leurs besoins financiers, les vétérinaires fédéraux en Suisse qui opèrent les vaches et chevaux et analysent des maladies rares, une base militaire où s’entrainent les meilleurs pilotes, et pour finir les « Real Dolls », des poupées sexuelles en silicone qui sont assemblées à San Diego.

Dand la même logique, une de mes fascinations a toujours été le monde des geishas et cet attrait s’est intensifié lorsque j’ai lu, il y a 20 ans, le fameux livre « Mémoire d’une Geisha ». Un monde extrêmement fermé et secret, où les japonais eux-mêmes ne connaissent pas les envers du décor.

Ces maîtres du divertissement, expertes dans les arts traditionnels japonais, dont la musique, le chant et la danse, se trouvent exclusivement dans la région de Tokyo et Kyoto. Les geikos étaient habituellement le nom donné aux geishas de Kyoto; de nos jours, le terme « geisha » est devenu générique et englobe les deux régions.

Mon travail a donc naturellement commencé dans le quartier de Gion, où on trouve les geishas les plus traditionnelles.

Plusieurs voyages et beaucoup de négociations ont été nécessaires afin de pouvoir enfin entrer par la petite porte dans ce monde réservé exclusivement à l’élite.

Il faut bien comprendre qu’il est impossible d’approcher une geiko sans l’aide d’un japonais et encore plus difficile de les photographier sans avant établi auparavant une relation de confiance et respect mutuel.

Pour cette série j’ai voulu travailler sur « différents niveaux visuels » : portraits, documentaire et mise en scène.

Les japonais n’aiment pas beaucoup les images sombres et en particulier l’ombre. Drôle de hasard pourtant lorsqu’on apprend que le terme utilisé pour dire prendre une photo se dit

« Satsu Ei »( 撮影) et signifie littéralement « prendre l’ombre » .

J’ai transposé ma culture visuelle occidentale sur la culture japonaise en jouant avec l’ombre et la lumière, souvent de manière picturale.


INSTRUCTEUR Anoush Abrar → plus d'info

LANGUE FRANCAIS

PRIX CHF 15.00


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