Michaël Zumstein

Photographe de reportage, Agence VU (CH/F)

Swiss Press Photo

Michaël Zumstein, photographe et réalisateur franco-suisse, basé à Paris (France)Après avoir été diplômé de l'École Supérieure de Photographie de Vevey, Michaël Zumstein prend l'avion pour un long voyage initiatique à travers l'Afrique. Avec plus de 20 ans d'expérience dans le reportage de différents types de groupes, de sociétés et de populations, en Afrique et en France, son travail s'inscrit dans la tradition du photojournalisme d'investigation, alliant réalisme documentaire et écriture graphique pour révéler les interactions entre les individus et montrer au-delà du cliché.

Fin observateur de l'Afrique pour la presse, pour des ONG ou pour ses projets personnels, il pose son regard sur "les relations ambiguës entre l'Afrique et l'Occident", sur les conflits et les événements politiques, mais aussi sur la vie quotidienne en République démocratique du Congo, au Nigéria, en Côte d'Ivoire, au Soudan, au Sénégal, au Mali, au Niger, ou en République centrafricaine.

En 2014, il entame un projet d'envergure sur la crise en République centrafricaine "De terreur et de larmes" qui sera exposé au Festival Visa pour l'image : "Les raisons du calvaire de la République centrafricaine sont complexes et profondes". Michaël s'intéresse à l'histoire dans sa globalité. Il essaie de la comprendre. De l'expliquer. Avec discrétion et humilité, il est l'un des témoins les plus attentifs de la crise centrafricaine. À travers ses photos, Michaël Zumstein réussit à nous restituer l'état de cet État qui n'existe plus." (Cyril Bensimon, journaliste).En effet, la violence est bien présente dans les images de Michaël Zumstein mais plus évoquée que montrée frontalement : "L'ultra-violence détourne parfois la vision de l'ensemble et enlève le côté narratif de l'histoire qui est donnée à voir" dit-il.

Face à l'importance, la diversité et la complexité des sujets qu'il documente, il multiplie les voyages, les enquêtes, mais aussi les supports pour devenir le témoin le plus juste des situations auxquelles il est confronté : en 2013, il démarre le projet "Good Friends" qui mêle photos et vidéos pour aborder la difficile réconciliation que doivent mener les différents camps ivoiriens ; en 2019, il participe activement au long métrage de Boris Lojkine "Camille" ; en 2020, il obtient la première bourse Canon du court métrage documentaire vidéo qui lui permettra de réaliser son projet sur l'organisation de Miss Centrafrique dans un pays touché par des flambées de violence.

Régulièrement publié dans la presse française et internationale, Michaël Zumsteim est lauréat de 2 Prix suisses de la presse : le 3e Prix suisse de la photo de presse à l'étranger en 2014 pour "Chaos en Centrafrique" et en 2019 le 1er Prix suisse de la photo de presse à l'étranger, pour "La vie après Boko Haram".